dimanche 17 août 2014

Le mont Joly

Dans un article du blog, l'année dernière, je regrettais de ne pas avoir pris le temps de refaire une randonnée jusqu'en haut du mont Joly, la dernière datant d'il y a quelques années.
Cette fois-ci, j'étais bien décidé à ne pas laisser passer les vacances à Saint Gervais sans y aller !

C'était mal parti au début avec le mauvais temps, mais heureusement, les derniers jours ont été ensoleillés: l'occasion était trop belle, et papa serait du voyage.

Nous avons choisi de partir en début d'après midi, depuis le mont d'Arbois (1833m), point central des pistes l'hiver, et accessible en télécabine, ce qui raccourci un peu l'aller et permet de voir le mont Joly sous un autre angle. Et surtout, le mont d'Arbois a ceci de particulier que, bien qu'il soit moins haut que le mont Joux (et que le mont Joly), la vue a son sommet est particulièrement belle et panoramique.

Depuis le mont d'Arbois, la chaîne du Mont Blanc


L'aiguille de Bionnassay (4052m) et, juste derrière, le Mont Blanc (4810m)
Nous longeons la crête vers le mont Joly, et passons par le mont Joux. Un chantier y est en cours: la construction d'un lieu appelé "la folie douce". Ce concept existe déjà dans d'autre stations. Il s'agit plus ou moins d'un cabaret / boîte de nuit en plein air, qui fonctionnera pendant la journée pour les skieurs. On se demande vraiment ce qu'un tel endroit vient faire au milieu de la montagne, dans un lieu magnifique: le bâtiment est très imposant vu du Bettex, il défigure la ligne de crête. Comment le maire de Saint Gervais a pu autoriser cette construction? Qu'est ce que cela va donner lorsque la musique sera diffusée à plein tube, et que cette folie pas si douce renverra sur la piste des skieurs un peu trop alcoolisés (et oui, il n'y a pas de contrôle d'alcoolémie sur les pistes)? N'importe quoi...en tout cas c'est mon avis.


Enfin, passons cet épisode peu intéressant (et heureusement assez marginal) de notre périple. Du mont Joux nous fondons sur notre objectif. Le chemin redescend sur un dénivellé d'une bonne centaine de mètre: dommage, il va falloir les remonter ensuite...Nous commençons à réfléchir à notre trajet: allons nous passer par le bord gauche du mont Joly, ou par le flanc? Comme nous n'avons jamais pratiqué le chemin du flanc, nous décidons de l'essayer.
Nous croisons des vaches, et leurs cloches aux tintements si caractéristiques. Mais nous entendons d'autres cloches au loin, et je m'aperçois que de multiples tâches blanches constellent le flanc du Mont Joly. Une observation aux jumelles me confirme ce que je pensais: il y a plein de montons sur cette montagne. Ce n'est donc pas une montagne à vache, mais plutôt une montagne à moutons!

Mont Joly: attends nous on arrive ! Le sommet c'est le dôme au milieu de la photo.

Nous continuons à approcher du Mont Joly, De ce côté-ci il est vert, mais il faut savoir que de l'autre côté, vu depuis les Contamines, il est différent, beaucoup plus caillouteux, avec des rivières d'ardoise, et impraticable à pieds.
Passant devant le refuge, en bas à gauche du mont, nous choisissons donc comme prévu la route du flanc (ou de la panse, dirons certains), et entamons, au pas de montagnard, le gros du dénivellé.

Nous prenons en photo au passage quelques moutons que nous pouvons voir maintenant de très près, et profitons également du paysage.

Pause réhydratation, avec un beau panorama ! Plus bas, le bois d'Hermance.


























Après avoir grimpé le flanc, nous arrivons sur ce que j'appelle le plateau, la partie haute du mont qui est plate. Nous la parcourons, puis il ne nous reste qu'à monter le dôme très pierreux.
Encore quelques efforts, nous avons du mal a retrouver un passage, car nous sommes sans doute partis un peu trop à droite. Bizarre car je n'avais pas eu de difficulté les autres fois. Le sentier est un peu étroit par moment et il ne faut pas trop regarder en bas, mais finalement nous trouvons le dernier passage vers le sommet, et marchons jusqu'au cairn tout en haut. Ca y est nous y sommes. Arrivée à 2525 mètres.

Le cairn du sommet et la chaîne du mont blanc
Pile en face de la chaîne du mont blanc, le mont Joly est sans doute le meilleur et le plus haut point de vue de l'autre côté de la vallée. On y voit également des montagnes un peu plus lointaines, par exemple le Mont pourri (3779m) qui est situé plus au sud, dans la Vanoise.

Le mont Pourri: drôle de nom...





















Nous mangeons non sans délectation 2 oursons lulu chacun, et prenons un peu de repos. Il est temps de redescendre pour arriver avant la nuit...
Nous ne reprendrons pas le même chemin, puisque nous descendons en passant par la crête vers le nord, direction les Communailles (la route que j'avais prise lors de ma dernière montée). La descente sera assez longue. Malheureusement je constate que de plus en plus de clôtures et autres barrières constellent le chemin, alors qu'il n'y en avait pas par le passé. elle se contournent mais compliquent un peu la tâche.
De plus, les pluies des jours précédents ont laissé un terrain encore un peu humide et donc glissant: il convient d'être prudent dans les pentes. Il commence à faire assez sombre, nous arrivons presque aux Communailles où maman vient nous chercher en voiture pour raccourcir un peu le retour. Un bon repas nous attend.

La redescente par la crête, le Dechappieu puis les Communailles. Plus bas on voit Saint Gervais les bains

samedi 9 août 2014

Les Bastides


La région du sud ouest, une des plus belles qui soient en France, a une place particulière dans mon coeur. 

Je suis allé plusieurs fois dans le Tarn et Garonne et j'ai été marqué par les reliefs de la Lomagne, par les champs de tournesols, les vergers, les rivières, les canoes vers Saint Antonin noble val.
Nombreux sont les villages fortifiés en hauteur, les maisons en pierre de taille à ogives, les châteaux, J'ai visité le musée du miel de Gramont, la ferme des étoiles de Fleurance. 
Puicelsi, Bruniquel, Cordes sur ciel, Albi, Moissac, La Francaise, et un peu plus haut, Cahors, Saint Cirq Lapopie au bord du Lot, Martel, sont autant d''endroits magnifiques. 

Et le Périgord, magnifique: le château de Beynac-Et-Cazenac, La Roque Gageac, Sarlat, les jardins de Marqueyssac,le kayak sur la Vézère, ces endroits jalonnés par des sites préhistoriques qui font réfléchir sur notre insignifiance devant le poids du temps et de l'histoire, et sur nos conditions de vie actuelles.

Magnifiques l'été, ces régions sont très touristiques mais restent beaucoup plus agréables qu'un bord de mer bondé. Elles permettent aussi de se rendre compte de la richesse historique, culturelle, et de la beauté de la France (sans vouloir être chauvin). D'ailleurs, elle sont très appréciées des étrangers, et notamment des Anglais. Il faut dire que ces derniers ont une relation particulière avec elles, de par l'histoire,


Pourquoi cette longue introduction? parce que justement cette année nous sommes retournés dans le sud ouest, dans un département que je ne connaissais pas, juste au sud de la limite du Périgord: le Lot et Garonne.

Ce département, comme d'autres dans le sud ouest, compte bon nombre de Bastides. 

Ces villes médiévales, qui datent environ du 12eme-13eme siècle,  étaient à l'époque un prototype de ville moderne, qui permettait d'établir un lieu regroupant une organisation commerciale, politique, agricole. Architecturalement, elles sont connues pour être bâties autour d'une place centrale carrée ou rectangulaire, entourée d'arcades et comportant parfois une halle. Les rues suivent le plus souvent un plan bien défini en quadrillage. Les maisons sont en pierre, avec souvent des portes et fenêtres en ogive, la chaussée est en terre ou en pierre (le plus souvent en pierre de nos jours). Plusieurs centaines ont été construites et il en reste beaucoup.

A Monflanquin, à côté de l'une des bastides les plus réputées (que je ne connaissais pas avant...), nous avons trouvé un lieu de vacance assez calme et agréable, au bord d'un petit lac, avec bien entendu l'inévitable, et inévitée, piscine. Nous y avions une terrasse pour déjeuner et diner lorsque le temps le permettait.
Lisa admire les jeux de lumière des vitraux. Eglise de Monflanquin
Le lac de Coulon, au bord duquel se trouve le pierre et vacances
La piscine pour Lisa et Maman. Lisa aimait beaucoup (un peu trop) le pédiluve...
En dehors de ces journées passées à flâner (enfin, flâner, c'est vite dit, car surveiller Lisa au bord d'une piscine, ce n'est pas de tout repos), nous avons fait quand même quelques visites agréables. Nous allions nous promener à Monflanquin, juste à côté, faire les boutiques, se balader dans les rues, profiter (2 fois), du marché hebdomadaire des producteurs locaux pour dîner de magrets de canards et autres spécialités locales, sur les grandes tables aménagées pour l'occasion, discutant de nos vacances et de la région avec nos voisins, dans une ambiance toujours conviviale et bien loin de la froideur parisienne.

Une rue menant à la place centrale de Monflanquin, un soir de marché gourmand...
Nous avons également visité d'autres villes et villages. Bon, d'accord, la "bodega" de Villereal ne nous laissera pas un souvenir impérissable: beaucoup de bruit, beaucoup de jeunes (pas un problème en soit), mais surtout beaucoup d'alcool. On a testé, on saura à quoi cela ressemble: nous sommes vite rentrés à la maison...
Par contre, Villeneuve sur lot, Pujols, Penne d'agenais, Cancon et, un peu plus au nord, Monpazier, méritent le détour. Et dîner aux pieds du château de Gavaudun, lors d'une soirée gourmande, en discutant avec des bretons fort sympathiques, permet de passer un très bon moment, loin, bien loin du quotidien parisien (j'y reviens toujours...).


Monpazier, dans le Périgord

Monpazier

Pujols, très joli village tout de maisons en pierre

Le château de Biron, également, nous a surpris par son excellent état, et la visite nous a bien plu.


Princesse Lisa se promène dans la cour de son château

Une vue des remparts du château de Biron

De beaux souvenirs en plus du sud ouest, à ajouter aux autres !