dimanche 1 avril 2012

Le bois de Vincennes

Le bois de Vincennes, depuis mon enfance, je vis à côté.

Je me rappelle des promenades au bord du lac Daumesnil, ou au parc floral, et du wagon de train près des jeux d'enfant qui me fascinait.
Je me rappelle de l'avenue de Gravelle, de la foire du trône, de la porte dorée où habitait un ami d'enfance.
Je me rappelle de l'ancien bâtiment de l'hippodrome, reconstruit depuis, de visites au zoo lorsque j'étais enfant, de l'aquarium du musée des arts océaniques.

Plus près de cela, je me rappelle les promenades en vélo, les footings, toujours autour du lac, les pique-niques, les arbres dévastés après la tempête de 1999, et la végétation qui reprend ensuite ses droits de plus belle, des amateurs de cerf-volant qui se retrouvent à côté de l'allée royale.

Encore plus près, je me rappelle des soirée chaudes d'été au bord du lac, de traversées en Vélib de nuit par la route de la tourelle, des footings toujours, mais cette fois également en passant par la route de la demi-lune, l'allée royale, les pistes équestres où le pied s'enfonce dans le sable.
Je me rappelle du chalet des îles et de son agréable terrasse, du restaurant du plateau de gravelle avec ses lambrequins de style créole, de la chesnay du roi.
Je me rappelle des concerts de musique classique, l'été au parc floral, d'expositions de bonzaïs, de plantes à feuilles géantes d'aspect préhistorique vers la pinède au fond du parc.

Nous avons la chance d'être juste à côté du bois, depuis Saint Maurice. Une simple allée qui monte entre les arbres pour rejoindre le plateau de gravelle, la traversée de l'avenue de Gravelle, la montée sur la butte avec son kiosque, et voici le petit lac des gravelle, et le début des sentiers qui traversent le bois.

Et le bois vit au rythme des saisons, beaucoup plus que le ville. L'hiver, la nature semble comme endormie, les arbres se reposent, les ruisseaux et les lacs se figent, parfois dans une gangue de glace, le paysage se couvre de neige, le bois est comme clairsemé, presque plus lumineux lorsqu'il fait beau que l'été.
Au printemps, le bois sort de sa torpeur, le gazon et les prairies qui avaient perdu de leur couleurs, reprennent une belle teinte vert tendre, les arbres, petit à petit, retrouvent les uns après les autres leurs feuilles. D'abord un imperceptible halo vert qui devient de plus en plus dense. Certains, magnifiques, se couvrent de fleurs blanches ou roses. Les promeneurs de chiens sont toujours fidèles au rendez-vous, mais d'autres promeneurs moins fidèles affluent en nombre.

L'été, le bois est un havre de verdure dans une ville à l'atmosphère lourde, le plateau de gravelle est exposé à des courants d'air qui le rendent plus frais. Les gens sont nombreux le WE, à pique-niquer autour du lac, à naviguer sur les barques, à se promener à pieds ou en vélo. Le soir, le bois est calme, désert, et reposant, et la nuit tombe tard. Certaines années, l'herbe reste verte, d'autres années elle commence courant août à prendre une couleur de foin, et reverdit dès qu'il pleut.

En automne, bien sûr, le bois prend cette belle couleur rouille, mais les arbres gardent encore leurs feuilles jusqu'à mi voire fin novembre, et le cycle est bouclé.

Le bois de Vincennes, heureusement qu'il est là.



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