mardi 14 février 2012

Notre futur sur terre - 9 milliards d'être humains qui se marchent dessus ?

Il n'y a pas très longtemps, les journaux et divers média nous annonçaient avec gaieté que le 7 milliardième être humain était né. Dans les reportages, diverses hypothèses étaient présentées sur l'identité de cet être humain: était-ce un petit indien, que l'on nous montrait avec ses parents dans un reportage, une petite fille française ?

Cette nouvelle, au premier abord joyeuse et en tout cas présentée comme telle, a alimenté mon pessimisme sur le futur de la planète et des hommes, et encore plus la présentation qui en était faite.

A l'heure où l'homme consomme déjà beaucoup plus que ce qu'il devrait, où nous vivons dans une société focalisée presque exclusivement sur le profit économique à court terme, où le nombre de personnes aisées, et donc consommateurs, augmente avec l'émergence de nouveaux pays, nous, espèce humaine, continuons à nous approprier toutes les ressources et à les dilapider sans vraiment agir concrètement, ou si peu que cela en est ridicule, pour l'avenir de notre planète.

Aujourd'hui, certains problèmes écologiques sont bien connus, mais qui a vraiment décidé de changer sa manière de vivre ? Moi le premier, je continue à rouler avec ma voiture le WE, une peugeot 2 litres essences qui consomme dans les 9 litres en moyenne, j'achète des biens alimentaires dont les emballages remplissent un grand sac toutes les semaines, à deux (boîte de lait, blisters divers, boites en cartons, papiers publicitaires, etc...), je pars en voyage très loin, prenant l'avion, dont on connait (ou pas) l'impact écologique négatif énorme, et qui est devenu un "bien de consommation" courante même dans les ménages au niveau de revenu "moyen" (pour preuve le fait que les divers voyages sont pris d'assaut alors qu'il ne sont pas tellement donnés). Alors bien sûr, j'essaye quand même de faire attention à certaines choses, mais c'est tellement peu.

Je ne parle pas des industriels, des compagnies pétrolières, des groupes fournisseurs d'énergie, de l'industrie automobiles, qui, quand ils se soucient de l'environnement, le font dans la plupart des cas dans un but marketing, plutôt que par une conviction réelle. Je ne parle pas non plus des politiques qui sont frileux sur la question quand cela risquerait de jouer sur les emplois, les relations internationales, les voix d'électeurs qui seraient mécontents d'avoir à fournir des efforts...

Autant de sujets que j'aimerais peut être développer dans d'autres messages, une autre fois, mais qui sont déjà connus.


Mais ce sujet de la démographie, il me semble que peu d'écologistes l'abordent. Les hommes politiques n'en parlent même pas, peut être parce qu' à l'heure où payer les retraites devient un problème, il est absolument exclu, électoralement parlant, de songer à forcer une diminution de la natalité, par exemple en limitant le nombre d'enfants par foyers (pourquoi pas à deux pendant au moins quelques années?)

Aujourd'hui, on découvre que, bizarrement, avoir un déficit budgétaire permanent finit par mettre un pays dans le rouge: mais cette prise de conscience semble nouvelle (je me rappelle de mes cours d'économie du lycée ou le prof expliquait qu'un léger déficit budgétaire était "bien" pour encourager la croissance) alors que c'est du simple bon sens.
De même demain, découvrira-t-on tout à coup que nous sommes trop sur terre, que l'homme, a force d'enfler continuellement et sans retenue sa population, s'est finalement approprié toutes les ressources et les territoires au détriment d'autres espèces (mais de quel droit ???), n'en a plus assez pour lui et n'a pas bien prévu leur renouvellement par manque de vision responsable sur le long terme et par une faim jamais assouvie du gain, quelles qu'en soient les conséquences. Qu'il est impossible ou trop tard pour revenir en arrière, et que tout à coup il faudra absolument trouver un plan de "sauvetage", limiter la natalité tout en gardant un certain équilibre ?

Et comment ?

Réjouissons-nous, nous avons 7 milliards de cerveaux pour y penser, maintenant.

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